Varanasi : au coeur de l’Hindouisme

C’est aux alentours de 22h que nous arrivons à la gare centrale de New Delhi pour rejoindre Varanasi. C’est ici que nous vivrons notre second choc culturel. Nous avons des places couchettes en sleeper class (la moins chère des classes que l’on peut réserver à l’avance), celles-ci se trouvent exactement au milieu du wagon. En entrant dans le wagon c’est à un vrai chaos auquel nous assistons, il y a des gens partout, des bagages entassés les uns sur les autres au milieu des allées, nous ne voyons pas à plus d’un mètre. C’est au bout d’une petite demi-heure que nous apercevrons enfin nos places vides qui n’attendent que nous alors que chaque couchette contient au minimum 3 personnes. Tout le monde est entassé et nous avons chacun une couchette, nous nous sentons mal à l’aise par rapport au confort que nous avons. Mais la famille, qui partage les couchettes faces aux nôtres, nous mettra rapidement à l’aise en nous proposant à manger quelques minutes après le départ du train. Malgré la barrière de la langue, nous passerons quelques heures à faire connaissance avant d’aller nous coucher. Nous nous réveillerons tôt le matin au premiers cris des vendeurs de chaï ambulants. Nous arrivons peu de temps après le réveil à la gare de Varanasi.

Après avoir pris un tuk-tuk pour rejoindre la vieille ville, nous finissons à pied pour rejoindre notre Guesthouse, la ville au bord des ghats étant essentiellement constitué de petites ruelles ! Attention d’ailleurs au bouse de vache, ici le sol en est recouvert et pas facile de les éviter ! Notre guesthouse est une belle surprise, un prix dérisoire pour une chambre simple mais sympathique avec vue sur le Gange. Nous ressentons tout de suite une certaine sérénité.

Nous passerons plusieurs jours à déambuler dans le labyrinthe des petites ruelles de cette ville sacrée et si incroyable. Varanasi est pour le monde entier l’une des villes les plus étranges d’Inde, en effet elle est connue dans la religion hindou comme un lieu sacré de crémation, une fois inhumé les cendres des défunts sont libérés dans le Gange afin de leur permettre d’accéder plus rapidement au Nirvana et de rompre le cycle de réincarnation. Cela se traduit par un feu ne s’étant pas éteint depuis plus de 3000 ans et par des crémations en continu en plein air et aux vues de tous au bord de ce fleuve sacré. Mais ce fleuve est aussi connu pour ses vertues bénéfiques sur les vivants, tous les matins nous assisterons aux foules d’indiens et d’indiennes venus de tout le pays afin de réaliser leurs ablutions. La ville entière tourne autour de ce gigantesque fleuve entre ablutions matinales, lavage de linge, crémations et en fin de journée, prières collectives dirigées par les plus  beaux sadhous de la ville.

Nous finirons ces quelques jours au sein de la ville sainte par un lever de soleil sur une barque au milieu de ce fleuve qui influe sur la vie de tant de personnes. C’est avec regrets que nous nous redirigeons vers la gare de Varanasi  à bord d’un Tuk-Tuk pour attraper notre train à direction de Khajuraho la ville du célèbre Kamasutra.

2 réflexions sur “Varanasi : au coeur de l’Hindouisme

  1. Cela fait du bien de lire vos articles de nouveau. Surtout qu’ils sont vraiment complémentaires de nos conversations sur Skype.
    Des bisous à vous deux

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